Pour Sextus Roscius
Confirmatio
Contre-argument 1
“Nescio, inquit, quae causa odi fuerit ; fuisse odium intellego, quia antea,
cum duos filios haberet, illum alterum qui mortuus est secum omni tempore
volebat esse, hunc in praedia rustica relegaverat.” (42)
1°) A quel passage de Saylor correspondent approximativement ces lignes ?
“Que prétends-tu, Erucius ? Tant de propriétés, si belles et d' un si bon rapport, Sextus n’en avait
confié la culture et l’administration à son fils que pour le reléguer et le hâtier ? Eh quoi I Les chefs de famille qui ont des fils, ceux surtout de cette classe, ceux des municipes de la campagne,
n’estiment-ils pas qu’ils n’ont rien de mieux à souhaiter que de voir
leurs fils servir les intérêts domestiques et mettre tous leurs soins et tout
leur zèle à cultiver des propriétés ?’ (43)
“L’avait-il éloigné ainsi pour le
faire rester aux champs, pour ne lui donner dans la propriété que sa nourriture et le priver de toutes les commodités de la vie ? Eh quoi !
S’il est constant que non seulement Roscius était à la tête
des exploitations agricoles, mais que certains domaines avaient été déterminés,
dont il avait la jouissance du vivant même de son père, appelleras-tu cette vie
qu’il menait à la campagne une relégation, un exil? Tu vois,
Erucius, combien ton argumentation est en désaccord avec les faits et avec la
vérité. Ce que les pères font, confbrmément à la coutume, tu le réprouves comme
une nouveauté ; ce qui est un acte de
bienveillance, tu l’incrimines comme étant une preuve de haine; la concession
dont un père honore son fils , tu prétends que ce père l’a faite pour châtier ce
fils. Toi-même tu n’es pas sans te rendre compte de la fausseté de tout ce que
tu dis mais tu te trouves tellement à court d’arguments que tu te juges forcé d’aller à l'encontre
non seulement de ce que nous disons, mais même de la nature des faits, de la
coutume des hommes, des opinions reçues par tout le monde.” (44,45)
"Et ce n’est pas seulement pour
obéir à la volonté de leurs pères que les fils font
de l’agriculture. Mais j’en connais bon nombre, et, si je ne me trompe,
chacun de vous en connaît aussi, que leur goût entraîne d’eux- mêmes vers tout
ce qui se rapporte à la culture des champs, et qui voient dans cette vie de
la campagne, dont tu penses devoir faire un sujet de honte et d’accusation, la
vie la plus honorable et la plus agréable.” (48)
“Certes ,Enicius, tu aurais été un bien plaisant accusateur si tu étais né au temps où l’on allait chercher
à leur charrue ceux dont on faisait des consuls. En effet, toi qui estimes que c’est un
crime déshonorant que d’être à la
tête d'une exploitation agricole tu aurais sans doute jugé très ignoble et très méprisable cet Atilius , que ceux qui lui
avaient été envoyés trouvèrent occupé à ensemencer son champ de sa propre
main. Mais par Hercule! Nos ancêtres avaient une idée bien différente et
d’Atilius et des autres hommes qui lui ressemblaient Aussi, d’un Etatsi petit et si faible ils ont fait l’Etat si grand et si florissant qu’ils nous ont laissé. Car ils cultivaient avec
ardeur leurs propres terres, au lieu de
convoiter avec passion celles
d’autrui et c’est pourquoi ils ont conquis des territoires, et des villes, et
des nations, agrandissant la République, notre empire et le nom du peuple
romain.” (50)
Contre-argument 2
“Exheredare filium voluit. Quam ob causam ? “Nescio.” Exheredavitne ? “Non.”
Quis prohibuit ?”Cogitabat.” Cogitabat ? Cui dixit ? “Nemini” N’est-ce pas abuser
d’une instruction judiciaire, des lois, de votre majesté, pour servir l’amour
du gain et la passion, que d’employer un pareil procédé d’accusation, que
d’objecter des faits dont tu ne peux pas, dont tu n’essayes même pas de faire la preuve ? “ (54)
2°) Quel argument d’Erucius est ici
évoqué par Cicéron?
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