Etymologie

τὴν κόπρον : accusatif singulier de κόπρος « excréments des animaux, fiente, fumier ». Parmi les mots créés dès l’antiquité sur cette racine le français n’a conservé que coprophage de κoπρο- et φαγεῖν « manger » adjectif qui s’applique à certains insectes.

La langue française a en revanche construit d’autres termes comme coproculture « culture de micro-organismes présents dans les selles », coprolithe de κoπρο- et λίθος « la pierre » pour désigner les excréments fossilisés d’animaux, coprophile κoπρο- et φιλεῖν « aimer » pour des organismes – des bactéries essentiellement – qui vivent dans les excréments, coprolalie κoπρο- et λαλεῖν « bavarder » qui est une tendance pathologique à utiliser des mots orduriers et scatologiques.

En revanche ni « copropriétaire » ni « coproducteur » n’ont de rapport avec cette racine…

 

δημοτικὰ : nominatif pluriel neutre de δημοτικός, , όν « qui concerne les gens du peuple, populaire. » On reconnaît la racine de δῆμος « le peuple ». Hérodote signale dans le texte étudié l’existence en Égypte de deux types d’écriture : l’écriture sacrée et l’écriture populaire.

Une opposition du même type entre une langue populaire (la dhimotikí) et une langue savante et littéraire (la katharévousa de καθαρὸς « pur ») a existé très longtemps en grec moderne et ce n’est qu’en 1976 que le « grec démotique » a obtenu le statut de langue officielle.