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Or, c'était la fête publique d'Aphrodite, et presque toutes les femmes se rendaient au temple. Et, ce jour-là, pour la première fois, sa mère y conduisit Callirhoé, car Hermocrate avait voulu qu'elle rendît hommage à la déesse. Et, à ce moment, voici que Chéréas revenait du gymnase chez lui, brillant comme une étoile, sur l'éclat de son visage s'épanouissait le hâle de la palestre comme de l'or sur de l'argent. Donc, par hasard, dans un tournant resserré, les voici qui se trouvèrent en face l'un de l'autre, et le dieu avait ménagé cette rencontre de telle sorte que tous les deux se virent. Et, tout aussitôt ils se communiquèrent l'un à l'autre le mal d'amour. Donc, Chéréas s'en retournait à grand-peine chez lui, avec sa blessure et, comme un vaillant guerrier frappé à mort dans le combat, il avait honte de tomber mais était incapable de demeurer debout. De son côté, la jeune fille se prosterna aux pieds d'Aphrodite, et les baisa, disant « O, Madame, donne-moi un mari comme celui que tu m'as montré ! » La nuit qui suivit fut pour tous deux atroce, car le feu était allumé en eux.