Introduction

"CALLISTRATUS (Καλλίστρατος) était un grammairien grec, disciple d'Aristophane de Byzance, fréquemment surnommé ῾Ο ᾿Αριστοφάνειος, (Athénée, I, p. 21, VI, p. 263). Il vécut probablement au milieu du IIe siècle av. J.-C., et fut contemporain du célèbre Aristarque. Il semble s'être particulièrement consacré à l'étude des grands poètes de la Grèce, tels Homère, Pindare, les tragiques, Aristophane, et de quelques autres encore. Le fruit de ses études fut consigné dans des commentaires qui sont perdus mais dont on retrouve quelques traces dans nos scholies. Tzetzès (Chil. XI, 61) affirme que Callistrate fut le premier qui engagea les Samiens à adopter l'alphabet de 24 lettres: mais la chose n'est pas certaine (Comp. Schol. ad Hom. II, 7, 185.) Plusieurs écrits qui lui sont attribués sont mentionnés par les Anciens. Athénée (III, p. 125) cite le septième livre d'un traité intitulé Σύμμιτικα, ainsi qu'un ouvrage (XIII, p. 591), relatif aux courtisanes (περὶ ἑταιρῶν), tous deux devant être l'œuvre de Callistrate le grammarien. Harpocration (s. v. Μενεκλῆς ἢ Καλλίστρατος) parle d'un écrit περὶ ᾿Αθηνῶν, que certains attribuent à Ménéclès et d'autres à Callistrate; cependant, la lecture du passage d'Harpocration prête à confusion, et Preller (Polem. Fragm. p. 173, &c.) pense qu'à la place de Καλλικράτης on devrait plutôt lire Καλλίστρατος. Un commentaire de Callistrate sur le Θρατταί de Cratinos est cité par Athénée (XI, p. 495). On ne sait pas si le Callistrate auteur d'une Histoire de Samothrace citée par Dionysios d'Halicarnasse (I, 68 ; comp. Schol. ad Pind. Nem. VII, 150) est le même auteur que notre grammairien. (R. Schmidt, Commentatio de Cattistrato Aristophaneo) Halae, 1838, 8 vo.; Clinton, Fast, Hellen. III, p. 530)."Ph. Remacle

Ainsi les mystères sont grands! Retenons que l'intérêt de l'oeuvre qui lui est attribuée et qui nous intéresse tient à la réflexion précoce et actuelle sur l'art de la sculpture et sur les rapports entre art et réalité. A ce titre, Callistrate demeure une référence incontournable pour celui qui s'intéresse à la perception que les Anciens avaient de l'Art, conception qui a nourri notre propre regard.