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Et l'auguste Circé alors m'adressa ces paroles : « Voilà donc cette épreuve subie jusqu'au bout. Toi, écoute tout ce que je vais te dire; d'ailleurs, un dieu même t'en fera souvenir. Tu arriveras d'abord chez les Sirènes, dont la voix charme tout homme qui vient vers elles. Si quelqu'un les approche sans être averti et les entend, jamais sa femme et ses petits enfants ne se réunissent près de lui et ne fêtent son retour; le chant harmonieux des Sirènes le captive. Elles résident dans une prairie, et tout alentour le rivage est rempli des ossements de corps qui se décomposent; sur les os la peau se dessèche. Passe sans t'arrêter; pétris de la cire douce comme le miel et bouche les oreilles de tes compagnons, pour qu'aucun d'eux ne puisse entendre. Toi-même, écoute, si tu veux; mais que sur ton vaisseau rapide on te lie les mains et les pieds, debout au pied du mât, que l'on t'y attache par des cordes, afin que tu goûtes le plaisir d'entendre la voix des Sirènes. Et, si tu pries et presses tes gens de te délier, qu'ils te serrent de liens encore plus nombreux.