TEXTE 5 : L'ILIADE, VI, vers 343-358

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Hélène lui adressa alors ces paroles douces comme le miel :
« Mon beau-frère, tu n'as en moi qu'une chienne, dont
les méfaits font frissonner. Comme j'aurais dû, le jour
même où ma mère m'a enfantée, être saisie et emportée
par une bourrasque terrible sur la montagne ou dans les
flots de la mer tumultueuse; les flots m'auraient entraînée,
avant que ces choses se fissent ! Mais, puisque les dieux
ont ainsi achevé ces maux, je devais être, alors, la femme d'un homme plus noble,
sensible au ressentiment et aux outrages répétés des autres hommes.
Celui-ci n'a point maintenant de fermeté d'âme, et n'en aura jamais :
aussi, je crois, en recueillera-t-il les fruits. Mais entre maintenant,
assieds-toi sur ce siège, mon beau-frère, car c'est toi
surtout que la peine envahit, à cause de moi, chienne
que je suis, à cause de l'égarement d'Alexandre. Zeus
nous a fait une mauvaise destinée, afin que, plus tard,
nous soyons un sujet de poème pour les hommes à venir. »