TEXTE 1 : L'ILIADE, VI, v. 369-406
Grammaire
|
Quelques traits de la langue homérique: sont rassemblés ici quelques éléments morphologiques et syntaxiques qui seront complétés au fil des lectures. A) Formes ioniennes:
Β) Maintien de certains archaïsmes
C) Traits de langue éolien
D) Emploi de particules particulières:
La proposition subordonnée relative: la proposition subordonnée relative fonctionne en grec comme en français comme une expansion du nom ; elle est introduite par un pronom relatif simple ou composé qui se décline et s'accorde en genre et en nombre avec le nomantécédent qu'il remplace.Dans la langue homérique l'article peut fonctionner comme un pronom relatif. τοῦ περ δὴ θυγάτηρ ἔχεθ᾽ Ἕκτορι χαλκοκορυστῇ. τόν ῥ᾽ Ἕκτωρ καλέεσκε Σκαμάνδριον, Ἠετίων ὃς ἔναιεν ὑπὸ Πλάκῳ ὑληέσσῃ La proposition subordonnée infinitive: le grec connaît et utilise fréquemment la proposition subordonnée infinitive comme complément d'objet direct de verbes d'expression, de pensée ou de sentiment ; le verbe de la proposition subordonnée s'exprime au mode infinitif tandis que le sujet et les mots qui s'y rapportent s'emploient à l'accusatif. ἄκουσε [ τείρεσθαι Τρῶας] , [ μέγα δὲ κράτος εἶναι Ἀχαιῶν.]
L'emploi de modalisateurs: le verbe μέλλω employé seul signifie, tarder, hésiter.Mais il peut être suivi d'un infinitif, présent ou futur, rarement aoriste, et prend alors un rôle de modalisateur.Il donne alors au verbe à l'infinitif une valeur de futur, d'imminence, de destination.Il peut correspondre en partie aux auxiliaires français "devoir" ou "aller" selon les cas. Dans l'extrait étudié, τῇ ἄρ᾽ ἔμελλε διεξίμεναι πεδίον δέ le verbe ἔμελλε suggère combien le destin d'Hector est irrémédiablement tracé.
|