TEXTE 1 : Chapitre 4, 8-9

Grammaire

 

I) Les temps du subjonctif et leur emploi

Pour revoir la formation des temps du subjonctif : subjonctifs présent et imparfait des verbes réguliers formés sur le radical de l'infectum, à la voix active, subjonctifs parfait et plus que parfait de ces mêmes verbes à la voix active sur le radical du perfectum ; mêmes règles de formation à la voix passive et sur le supin.

Si nécessaire revoyez le subjonctif de verbes irréguliers et fréquents !

Le subjonctif présente, vous le savez , quatre temps ; nous trouvons ainsi le subjonctif présent, le subjonctif imparfait, le subjonctif parfait et le subjonctif plus que parfait. Le choix de ces temps est pour les propositions subordonnées en grande partie imposé par l'application de la concordance des temps ; pour les propositions indépendantes, il dépend de spécificités d'emploi.

Alors que l'indicatif envisage un fait dans sa réalité [si dii volent, indicatif futur], avec son caractère vécu, indépendamment de la pensée, des désirs et de la volonté du locuteur sur le mode de l'objectivité, le subjonctif au contraire qui a hérité des valeurs de l'optatif grec (mode du souhait) exprime le souhait, la volonté : il ne s'agit plus d'exprimer les faits tels qu'ils se sont produits (parfait de l'indicatif) mais tels qu'ils auraient pu se produire (subjonctif imparfait et subjonctif plus que parfait) ou tels qu'ils se produiraient (subjonctif présent) ; c'est alors le mode du conçu ou du virtuel, de la subjectivité.Il s'ensuit que si l'on comprend la netteté du système des temps à l'indicatif qui correspondent à chacune des époques de la réalité vécue (passé, présent, futur), il n'en est pas de même au subjonctif. En effet, la réalité exprimée étant d'une certaine manière d'ordre intérieur, les temps vont se charger de nuances particulières : le présent du subjonctif exprime une éventualité ouverte, que le fait peut se produire ou ne pas se produire au moment où l'on parle ; les autres temps du subjonctif vont au contraire exprimer que l'éventualité pouvait être ouverte à un moment antérieur au moment où l'on parle mais que cette possibilité n'est plus, qu'elle ne peut plus être envisagée...

En proposition indépendante, le subjonctif exprime la volonté, le souhait, la délibération,la possibilité.

II) La formation et l'emploi des degrés de l'adjectif : superlatif et comparatif

facilius et audentius

Les adverbes de manière formés sur des adjectifs peuvent avoir un comparatif et un superlatif.

a) Leur comparatif de supériorité est l'accusatif neutre du comparatif de supériorité de l'adjectif correspondant [facilius//facile ; audacius//audax...]

Leur comparatif d'égalité et d'infériorité s'exprime comme pour les adjectifs à l'aide des adverbes "tam" et "minus" placés devant l'adverbe au positif [tam libenter, aussi volontiers; minus libenter: moins volontiers...]

b) Leur superlatif de supériorité est un adverbe en -e, formé à partir du superlatif de l'adjectif correspondant [felicissime//felix, felicissimus...]

Leur superlatif d'infériorité s'exprime , comme pour les adjectifs, à l'aide de l'adverbe minime placé devant l'adverbe au positif [minime feliciter, le moins heureusement, très peu heureusement]

III) La division du temps

Rappelons la réforme de César en 46 av J.C qui met fin aux décalages du calendrier et qui impose un découpage régulier de l'année, le calendrier julien, sur lequel nous continuons à fonctionner !

Les désignations des mois sont des adjectifs : januarius (s.e mensis)

Ce n'est qu'en 153 av J.C que l'on fit commencer l'année au 1er janvier, date de l'entrée en fonction des nouveaux consuls. Auparavant, elle commençait au 1er mars (de là quintilis, sextilis, september...)

Le mois était divisé en trois parties par trois dates :

- le premier du mois appelé, Calendes (Kalendae ou Calendae)

- 15ème ou 17ème jour (suivant les mois) appelé nonae, nones

- le 13ème ou le 15ème jour, appelé idus (génitif, iduum), ides.

Les jours se comptaient d'avance d'après leur distance aux calendes, nones ou ides suivantes ! Ainsi,

a.d.V.Kal.oct se transcrit ante diem quintum Kalendas octobres, dont la forme primitive était : die quinto (ablatif de date) ante Kalendes octobres, le cinquième jour avant les calendes d'octobre, soit le 27 septembre !

On pouvait aussi exprimer plus rapidement : Quinto Kalendas , V.Kal.; pridie Kal. Sept

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