Glossaire philosophique en grec et en latin

I°) Glossaire grec

τὸ αἴτιον : la cause, le principe qui produit ou concourt à produire un effet.

ἡ ἀνάγκη, ης : la nécessité, ce qui fait qu'une chose ne peut pas ne pas être.

ἀπείρος, ος, ον : sans fin, infini, qui n'a ni commencement ni fin, qui est sans bornes et sans limites.

ἡ δόξα, ας : dans la philosophie de Parménide, c'est l'opinion confuse que l'on se fait sur quelqu'un ou sur un aspect de la réalité, par opposition au vrai chemin d'accès à la vérité : l'Être qui est. La doxa est donc un concept qui remonte aux origines mêmes de la philosophie.

ἡ κινήσις, εως : le mouvement, propre à déterminer l'existence ou la non existence du vide.

τὸ κενόν, οῦ : selon les philosophes, un espace qui ne contient rien. "Sur le sujet du vide, ils [les anciens] avaient droit de dire que la nature n'en souffrait point, parce que toutes leurs expériences leur avaient toujours fait remarquer qu'elle l'abhorrait et ne le pouvait souffrir ; mais, si les nouvelles expériences leur avaient été connues, peut-être auraient-ils trouvé sujet d'affirmer ce qu'ils ont eu sujet de nier par là que le vide n'avait point encore paru, PASC. , Frag. d'un traité du vide

ἡ χώρα,ας : l'espace, étendue de temps ou de lieu. L'espace absolu, l'immensité dans laquelle se meuvent tous les corps de l'univers. Espaces imaginaires, espaces qui n'existent pas, locution tirée de la philosophie ancienne qui, au delà de la sphère du monde, n'admettait ni aucun corps ni aucun espace.

τὸ ὄν et τὸ μὴ ὄν : l'être et le non être, ce qui a une existence, une réalité et ce qui n'en a pas.

τὸ πᾶν : le tout pour désigner l'Ensemble, la somme des parties, une chose divisible considérée en son entier.

τὸ σώμα, τος : le corps, Par extension de l'idée de corps d'animal à celle d'un objet quelconque, tout ce qui frappe nos sens par des qualités spéciales. L'air, la terre, une pierre, un arbre, un animal, sont autant de corps. L'impénétrabilité des corps.

ὁ τρόπος, ου : le lieu, l'espace qu'un corps occupe. En termes de Géométrie, il se dit d'une Ligne droite ou courbe, dont tous les points servent à résoudre un problème qui a une infinité de solutions. Lieu géométrique.

 

II°) Glossaire latin

absolutus : objectif, qui n’est pas relatif, qui fait sens par lui-même et non par rapport à quelque chose. Newton utilisait ce terme dans le sens d'objectif. Objectif : qui existe en soi, qui existe même en l'absence de tout observateur. Les matérialistes considèrent que l'Univers tout entier existe de façon objective. La perception est simplement la réception d'un signal objectif par l'observateur.

affectio,onis, f : la perception, l’acte par lequel le sujet prend connaissance des objets qui ont fait impression sur ses sens.

error, oris, m : erreur de raisonnement. Pour Descartes, toute erreur est par définition une erreur de jugement, et doit être attribuée à la volonté qui juge.

extensio, onis, f : extension, accroissement d'étendue.

locus, i, m : lieu objectif ; Chaque partie du vide est un lieu objectif. Rien ne distingue un lieu objectif d'un autre lieu objectif : ils sont vides tous les deux. Cf. mouvement objectif (Newton utilisait le terme "lieu absolu" qui avait exactement le même sens).

motus, us, m : mouvement objectif. C'est le mouvement d'un corps qui se déplace d'un lieu objectif à un autre lieu objectif. Newton utilisait le terme de mouvement absolu.

necessitas, atis, f : la nécessité, ce qui fait qu'une chose ne peut pas ne pas être.

ratio, onis, f : la raison comme la connaissance intuitive des vérités nécessaires.

relatiuus, a, um : qui n’est tel que par rapport à une autre chose

substantia, ae, f : la substance, ce qui subsiste par soi-même, indépendamment de tout accident.

translatio, onis, f : translation, action de faire passer une chose d'un lieu dans un autre. Terme de mécanique. On dit qu'un corps est animé d'un mouvement de translation lorsque les lignes droites qui joignent les uns aux autres les points de ce corps, se transportent parallèlement à elles-mêmes. Particulièrement : mouvement de translation, mouvement par lequel un corps change de position dans l'espace, par opposition à mouvement de rotation.

vacuum, i, n : vide ; pour Democrite, Epicure, Lucrèce, le monde réel est formé de particules incassables, les atomes, et du vide. Les atomes bougent dans le vide. Newton reprend cette idée et construit une grille théorique calculant les mouvements des objets dans le vide.