Grammaire

1°)  En principe, pour tout verbe exprimant une opération de l’esprit (pensée, jugement, paroles, etc…), le complément est soit une proposition infinitive, soit une proposition conjonctive généralement introduite par ὡς ou ὅτι. Si théoriquement, les deux procédés d'expression sont également possibles, effectivement certains verbes admettent les deux constructions, il est des verbes pour lesquels une construction prévaut.

De même on emploie en général ὡς quand le jugement énoncé comporte des réserves- comme quand le verbe principal est négatif ou quand on ne prend pas en compte ce que dit quelqu'un.

λέγουσιν ὡς τὴν ῾Ελλάδα πεπαίδευκεν οὗτος ὁ ποιητὴς [dire à tort]

Προσείπωμεν δὲ αὐτῇ, ὅτι παλαιὰ μέν τις διαφορὰ φιλοσοφίᾳ τε καὶ ποιητικῇ·[énoncer une vérité]

2°) Notez l'emploi de ὅτι comme conjonction de subordination pour marquer la cause.

 

3°) L'adjectif verbal

L'adjectif verbal, en grec, se forme à l'aide du suffixe τέος, -τέα, -τέον ; il se décline selon le modèle des adjectifs de la première classe. Il correspond alors au latin -ndus, a, um et marque l'obligation. On le trouve dans des tournures personnelles ou impersonnelles.

παραδεκτέον, il faut admettre

4°) Le duel en grec témoigne d'une phase de l'histoire de l'évolution de la langue. L'histoire du duel en attique est liée à l'évolution politique de la Cité ; le duel qui s'était maintenu vivace quand la démocratie était dirigée par des aristocrates, disparaît en quelques années lorsque de "nouvelles couches sociales" arrivent au pouvoir : opposer un à plusieurs suppose des capacités de pensée abstraite assez développée.

βασιλεύσετον, indicatif futur de βασιλεύω, 3ème personne du pluriel au duel