Cette traduction est le résultat d'un travail mené conjointement par les élèves de seconde du Lycée Le Corbusier (Poissy) et ceux du lycée Vaugelas (Chambéry) à l'occasion d'un "défi lectures" en décembre 2007.

(...) "Au milieu du groupe se tenait une grande femme magnifiquement vêtue. Je la fixais des yeux quand à sa gauche, une jeune fille m'apparut : son visage m'aveugle. Je l'imaginais telle Europe jadis peinte sur le taureau. Le regard à la fois ardent et doux, la chevelure blonde, blonde et frisée, le sourcil noir, d'un noir parfaitement intense, les joues blanches, d'une blancheur qui rougissait au milieu pareille à la pourpre que la femme lydienne verse sur l'ivoire La bouche semblait un bouton de rose qui commence à ouvrir le bord de ses pétales. Dès que je la vis, je me sentis aussitôt perdu. En effet, la beauté blesse plus sûrement qu'une flèche et en passant par les yeux s'infiltre dans l'âme : l'oeil est le chemin qu'emprunte la blessure de l'amour. J'étais la proie de tous les sentiments à la fois : l'émerveillement, la stupeur, le frisson, la honte, l'effronterie. J'étais émerveillé par sa taille , j'étais stupéfié par sa beauté, mon coeur s'emballait, je la regardais effrontément et j'avais honte d'être pris. Je m'efforçai de détourner les yeux de la jeune fille mais eux ne voulaient pas, au contraire, ils résistaient, entraînés par la force de la beauté. Finalement, ils vainquirent."