SEQUENCE 1 :

Histoires de sorcières, de Médée à Harry Potter !

( Cette page récapitule les textes donnés en version ; pour bénéficier des indices donnés, ouvrez l'exercice de version spécifique)

A propos de la compétence traduction : "Traduire en français contemporain correct un extrait d’auteur latin, en alliant l’analyse et la synthèse, en disposant des informations nécessaires et suffisantes.  L’exercice de la version rendra les élèves capables de structurer leur pensée, d’organiser leur raisonnement, de choisir les structures de la langue française et le vocabulaire qui permettent le mieux de rendre la pensée d'un auteur latin. "

Consignes générales et systématiques :

  1. Les textes de version sont proposés après l'étude du texte préparatoire, dont la compréhension a été vérifiée.
  2. L’élève doit remettre un texte écrit.
  3. L’élève dispose d'une heure de cours pour réaliser la traduction demandée.
  4. Le texte à traduire est accompagné de quelques lignes qui précisent le contexte ou les enjeux et d'une page d'indices.
  5. L’élève peut disposer d’une grammaire et d’un dictionnaire.

 

Outil d'évaluation

Version 1 ( Texte 1) :

Traduisez les phrases suivantes tirées du même chapitre d'Ammien Marcellin :

Hic et naphtha gignitur picea specie glutinosa, similis ipsa quoque bitumini, cui etiam si auicula insederit breuis, praepedito uolatu submersa penitus euanescit. Et cum hoc liquoris ardere coeperit genus, nullum inueniet humana mens praeter puluerem extinguendi commentum.

 

Version 2 ( Texte 2) :

Les compagnons d'Ulysse ont échoué chez Circé ; imprévoyants, ils ont bu la coupe qu'elle leur a offerte et se sont retrouvés transformés en porcs... Par chance pour eux, Ulysse a su séduire la séductrice qui accepte de défaire son sortilège ! Traduisez ce nouvel extrait tiré des Métamorphoses d'Ovide :

spargimur ignotae sucis melioribus herbae

percutimurque caput conuersae uerbere uirgae,

uerbaque dicuntur dictis contraria uerbis.

Quo magis illa canit, magis hoc tellure leuati

erigimur, saetaeque cadunt, bifidosque relinquit

rima pedes, redeunt umeri et subiecta lacertis

bracchia sunt :

 

Version 3 ( Texte 4 ) :

Voici un passage qui suit l'extrait étudié ! A vous de le traduire ! :

Has herbas atque haec Ponto mihi lecta uenena

ipse dedit Moeris (nascuntur pluruma Ponto) ;

his ego saepe lupum fieri et se condere siluis

Moerim, saepe animas imis excire sepulcris,

atque satas alio uidi traducere messis.

Ducite ab urbe domum, mea carmina, ducite Daphnim

 

 

Version 4 : ( Texte 5)

Dans un autre de ses poèmes, Horace évoque une nouvelle fois l'horrible Canidia prête à sacrifier un enfant pour obtenir un philtre d'amour. Nous vous donnons la traduction de ce poème presque en entier : à vous de traduire les quelques vers en latin !

CONTRE CANIDIA "Mais, par chacun des Dieux qui, du ciel, gouvernent le monde et la race humaine, que veut dire ce tumulte ? Pourquoi tous ces regards farouches dardés sur moi ? Par tes enfants, si jamais Lucina, invoquée, t'a assistée pour un enfantement véritable, par ce vain honneur de la pourpre, je te supplie ! Par Jupiter qui n'approuvera point ces choses, pourquoi me regardes-tu comme ferait une marâtre, et comme une bête féroce que le fer a blessée ?" L'enfant, dépouillé de ses insignes, se plaignait ainsi, de ses lèvres tremblantes, montrant son jeune corps, tel qu'il eût amolli le coeur impie d'un Thrace.

Canidia, breuibus illigata uiperis

crinis et incomptum caput,

iubet sepulcris caprificos erutas,

iubet cupressos funebris

et uncta turpis oua ranae Sanguine

plumamque nocturnae strigis

herbasque, quas Iolcos atque Hiberia

mittit uenenorum ferax,

et ossa ab ore rapta ieiunae canis

flammis aduri Colchicis.

Cependant, Sagana, la robe retroussée, répandait par toute la maison les eaux Avernales, et elle dressait ses cheveux hérissés, comme un hérisson de mer, ou comme un sanglier qui se rue. Veïa, qui n'a nulle conscience, en haletant de fatigue, creusait avec une lourde houe la terre où l'enfant devait être enseveli jusqu'à la mort, sauf la tête, comme un nageur suspendu sur l'eau par le menton, en face de mets deux et trois fois renouvelés ; et de sa moelle desséchée et de son foie avide on devait faire un breuvage d'amour, quand ses prunelles dardées sur la nourriture interdite se seraient éteintes. Là, ne manquait pas Folia d'Ariminum aux désirs de mâle, - l'oisive Néapolis et les villes voisines l'ont cru du moins, - qui, par ses incantations Thessaliennes, arrache du ciel les astres et la lune. Alors, de sa dent livide rongeant l'ongle jamais coupé de son pouce, que dit, ou que ne dit point la terrible Canidia ? "O fidèles témoins de mes oeuvres, Nuit, et toi, Diana, qui commandes le silence quand nos mystères s'accomplissent, maintenant, maintenant, venez ! maintenant tournez contre les demeures de mon ennemi votre colère et votre divinité. Tandis que les bêtes fauves se cachent dans les forêts terribles, languissantes d'un doux sommeil, que les chiens de Suburra aboient contre ce vieillard ; que tous rient de ce débauché oint d'un meilleur nard que n'en pourraient préparer mes mains... qu'arrive-t-il ? Pourquoi ces poisons cruels de la barbare Médéa sont-ils moins puissants qu'au temps où, fuyant, elle se vengea par eux de l'orgueilleuse concubine, fille du grand Créon, et où la robe qu'ils avaient imprégnée consuma la nouvelle épouse ? Nulle herbe, aucune racine cachée en des lieux âpres ne m'a cependant échappé. Il dort, oublieux, sur le lit de toutes ses maîtresses. Ah ! ah ! il marche, délivré par l'incantation d'une plus savante magicienne ! Par des breuvages inconnus, ô Varus, tête vouée à tant de larmes, tu reviendras à moi, et ton esprit invoqué ne te sera pas rendu par les chants Marses. Je te préparerai, je te verserai un breuvage plus fort que tes dégoûts. Le ciel descendra au-dessous de la mer, et la terre s'étendra sur le ciel, avant que tu cesses de brûler de mon amour, comme ce bitume dans ces flammes noires !" Après ces paroles, l'enfant, non plus pour apaiser ces impies par des paroles suppliantes, mais cherchant comment il romprait le silence, cria ces imprécations Thyestéennes : "Les poisons et les impiétés les plus horribles ne peuvent changer la destinée humaine. Je vous livre aux imprécations qui ne sont conjurées par aucune expiation. Je mourrai bientôt, puisque vous le voulez, mais mon spectre nocturne vous apparaîtra. Ombre, je déchirerai vos visages de mes ongles recourbés. C'est la vengeance des Dieux Mânes. Je viendrai m'asseoir sur vos poitrines oppressées et je chasserai par la terreur le sommeil de vos yeux. O Vieilles obscènes, la foule vous poursuivra çà et là à coups de pierres. Les loups, les vautours Esquiliniens se disputeront vos membres non ensevelis, et mes parents, qui me survivent, hélas ! verront ce spectacle."

 

 

 

Version 5 : ( Texte 6 )

Les enchantements d'Erichto réussissent et le cadavre peu à peu reprend vie...

 

Protinus astrictus caluit cruor atraque fouit

uolnera et in uenas extremaque membra cucurrit.

Percussae gelido trepidant sub pectore fibrae,

et noua desuetis subrepens uita medullis

miscetur morti. Tunc omnis palpitat artus,

tenduntur nerui ; nec se tellure cadauer

paulatim per membra leuat, terraque repulsum est

erectumque semel. (...)

 

 

 

Version 6 : ( Texte 7 )

Voici un autre extrait tiré d'un poème de Tibulle qui vous décrit les agissements d'une sorcière ! A vous de le traduire !

Hanc ego de caelo ducentem sidera uidi,

Fluminis haec rapidi carmine uertit iter,

Haec cantu finditque solum Manesque sepulcris

Elicit et tepido deuocat ossa rogo ;

Iam tenet infernas magico stridore cateruas,

Iam iubet adspersas lacte referre pedem.

Cum libet, haec tristi depellit nubila caelo,

Cum libet, aestiuo conuocat orbe niues.

Sola tenere malas Medeae dicitur herbas,

Sola feros Hecates perdomuisse canes.

 

 

Version 7 : ( Texte 9)

Grégoire de Tours ( VIème siècle) Histoire des Francs rapporte ici un épisode sombre de la vie du roi Chilpéric ; son fils atteint de dysenterie vient de mourir : la rumeur accuse l'évèque Mummolus de sorcellerie...

35. De interitu Mummoli praefecti et mulieribus interfectis.

Dum autem haec agerentur, nuntiantur reginae, puerum, qui mortuus fuerat, maleficiis et incantationibus fuisse subductum ibique Mummolum praefectum, quem iam diu regina inuisum habebat, conscium esse. (...)

At illae confitentur se maleficas esse, et multos occumbere leto se fecisse testatae sunt, addentes illud, quod nulla ratione credi patior: «Filium», aiunt, «tuum, o regina, pro Mummoli praefecti uita donauimus». Tunc regina, tormentis grauioribus mulieribus affectis, alias enegat, alias incendio tradit, alias rotis, ossibus confractis, innectit. (...)

«Verumne est», inquid, «hunc esse maleficum, se de his nihil est laesus poenis ?» Tunc extensum ad trocleas, tam diu loris triplicibus caesus est, quoadusque ipsi lassarentur tortures ;