Commentaire au fil du texte

Socrate : lire une biographie sommaire, voir les portraits.

Silène, Σειληνός, est un être fort laid, mi-homme, mi-animal, souvent représenté pourvu des oreilles et de la queue d'un cheval, monté sur un âne et... toujours ivre ! Fils de Pan, ou d'Hermès, selon les traditions, il était réputé posséder une grande sagesse qu'il ne révélait aux hommes que sous la contrainte.
Plusieurs récits le mettent en scène :

- Une anecdote en lien avec Midas ; lire un résumé dans les actu'ITINERA du 28.08.2002
- Un épisode chez les bergers, Virgile, Les Bucoliques, VI ; lire le récit.

Silène aurait été le précepteur de Dionysos (Apollodore, II, 5), qu'il tient dans ses bras, dans certaines représentations, celle du Louvre, par exemple. Le nom, souvent au pluriel (les représentations d'ailleurs sont souvent des groupes : voir la sculpture du jardin du Luxembourg), désigne aussi les satyres devenus vieux.

Marsyas est un satyre qui passe pour l'inventeur de la flûte à deux tuyaux (différente de la syrinx, ou flûte de Pan). Il est d'origine phrygienne, son nom est celui de la rivière affluent du Méandre en Asie Mineure. Il se serait emparé de la flûte jetée dans le fleuve par la déesse Athéna : celle-ci s'était aperçue -en se mirant dans le fleuve- que jouer de cet instrument lui déformait le visage. Marsyas aurait défié Apollon lui-même dans un concours musical. Vainqueur (à la lyre), Apollon l'aurait écorché vif : de son sang et de ses larmes naquit la rivière éponyme. Voir des représentations de Marsyas, seul ou en compagnie d'Athéna, ou en concours avec Apollon.

Le satyre, souvent confondu avec le silène (sur cette confusion, lire l'article « satyri » du Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines de Daremberg et Saglio), est, comme lui, un être composite, mi homme, mi bête, pourvu de sabots de boucs et toujours courant après les nymphes... C'est sans doute l'adjectif ὑβριστής qui le qualifie le mieux ; Alcibiade, d'ailleurs, l'emploie deux fois dans le portrait. Cependant, avec le temps, la nature animale tend à disparaître dans les représentations.

                    

Illustrations du Dictionnaire

 

Olympos, (Ὄλυμπος), phrygien du VIIe siècle, joueur de flûte, passait pour le disciple (et parfois le fils) de Marsyas. C'est lui qui l'enterra.

ἡ τελετή, -ῆς : initiation aux mystères ; mystères.
Les mystères sont une forme secrète de culte, accessible aux seuls initiés. Les plus célèbres sont les Mystères d'Eleusis, en l'honneur de Déméter et Perséphone. Lire une description de ce culte sur le site insecula.

 

Sur les instruments de musique et les musiciens, voir la fiche de vocabulaire.

L'image ci-contre représente un satyre joueur de flûte (Musée du Capitole, Palais des Conservateurs, Collection Borghese, 2001). Cf. A. Rich, Dictionnaire des Antiquités romaines et grecques, sous tibicen, illustration supplémentaire d'Agnès Vinas.

 

καλῷ κἀγαθῷ ἔσεσθαι : Les deux adjectifs καλός (beau) et ἀγαθός (bon) sont inséparables pour désigner l'idéal grec de l'homme. Le καλός κἀγαθός ἀνήρ correspond à l'honnête homme du XVIIe siècle.