Aristote (324 - 382 av. J. C.) Extrait du cours de M. Mund-Dopchie, HISTOIRE DE LA LITTERATURE GRECQUE, chapitre VII, la prose athénienne aux Ve et IVe siècles Né à Stagire en Chalcidique, dans une contrée où vivaient des tribus non hellénisées, Aristote était fils d'un médecin, attaché à la cour du roi de Macédoine, Amyntas II, père de Philippe. Devenu orphelin assez tôt, Aristote ne put être formé à la médecine par son père, mais il tint assurément de ce milieu familial son intérêt pour les sciences de la vie. De 367 à 347, année de la mort de Platon, il fréquenta l'Académie. Il se rendit ensuite en Asie Mineure jusqu'en 343, année où il fut choisi par Philippe pour être le précepteur d'Alexandre, alors âgé de treize ans. Il conserva ce poste jusqu'à l'accession de son élève au trône en 336. Il retourna à Athènes en 335 pour y fonder sa propre école, l'« École péripatéticienne » au Lycée, dans un gymnase hors des murs d'Athènes, qu'il dirigea jusqu'en 323, en d'autres termes jusqu'à la mort d'Alexandre. Athènes ayant profité de l'occasion pour se soulever contre les Macédoniens, Aristote, considéré comme pro-macédonien préféra s'exiler. Il se retira à Chalcis, où il mourut en 322. Son école lui survécut jusqu'au VIe siècle de notre ère.
Témoin indirect (il est né une quinzaine d'années après la mort de Socrate et s'est établi à Athènes vers 367 av. J. C.), il évoque Socrate avec plus de recul que les autres auteurs. Selon lui, ce dernier a apporté à la philosophie, à la fois une méthode d'investigation qui par l'interrogation d'un interlocuteur amené à se contredire lui-même conduit à la vérité et un intérêt pour les valeurs morales, donc le comportement de l'homme dans la cité. |
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