Commentaire au fil du texte

ὁ Κρίτων, cf. texte 3

ὁ Σωκράτης, cf. texte 1

φάρμακον : compte tenu de l'effet produit par le poison, la paralysie, il a été identifié comme étant de la ciguë, que l'on appelle aussi « Grande Ciguë » (Conium maculatum).
Fiche signalétique : Altitude : jusqu'à 1500 m. Taille : de 0,90 à plus de 2 m (2,50 m maximum). Floraison : de juin à août. Cycle de vie : annuelle bisannuelle. Répartition : France ; Manche, Atlantique, Méditerranée. Toxicité : très toxique. Habitat : haies, lieux humides, chemins, terrains incultes, bois clairs, décombres, bord des rivières, prés. Surtout en sol azoté. Site « Plantes sauvages » 

Il s'agit ici vraisemblablement d'une décoction : la plante est écrasée (τρίβειν) dans l'eau. Le mélange est porté à ébullition, pour donner plus de force au poison que Socrate boit dans une coupe (κύλιξ).


Pat Morris,Toute la nature, Bordas

 

ὁ Ἐχεκράτης, ους : dans le dialogue, Ekhécratès est l'interlocuteur de Phédon qui lui raconte les derniers moments de Socrate. Lire l'incipit du dialogue

ὁ Ἀπολλόδωρος, ου : Apollodore est l'un des amis de Socrate présents au moment de sa mort. Il y avait Criton et son fils Critobule, Hermogène, Epigénès, Eschine, Antisthène, Ctésippose, Ménéxène et d'autres que Platon ne nomme pas ; lui-même, malade, était absent.

Les préverbes prennent tout leur sens dans ce texte :

  • ἐξ-αν-έστη : se lever (ἀνά), pour sortir (ἐξ).
  • ἐπ-α-νιὼν : aller (εἶμι) dessus, donc toucher (ἐπί), en remontant (ἀνά).

 

ἵνα μὴ τοιαῦτα πλημμελοῖεν : Le verbe πλημμελεῖν signifie littéralement « chanter faux » (πλήν, hors ; μέλος, musique). L'importance de la convenance, de la mesure dans l'idéal grec (μηδὲν ἄγαν) est rappelée dans ce moment fort.

 

Ὦ Κρίτων, ἔφη, τῷ Ἀσκληπιῷ ὀφείλομεν ἀλεκτρυόνα· ἀλλὰ ἀπόδοτε καὶ μὴ ἀμελήσητε : On ne sait s'il s'agit d'un sacrifice à Asclépios (ὁ Ἀσκληπιός, οῦ), dieu de la médecine, que Socrate, enfin libéré des peines corporelles, souhaiterait remercier ou d'un personnage historique auquel les amis devaient un coq. Les combats de coq étaient en effet une distraction ordinaire à Athènes :
« Une loi à Athènes organisait tous les ans un combat de coqs dans le théâtre en souvenir de l'allocution de Thémistocle la veille de la bataille de Salamine. Selon l'écrivain Elien, les troupes athéniennes rencontrèrent des coqs se battant alors qu'elles partaient au combat contre les Perses. Thémistocle voyant avec quel courage et quelle tenacité les coqs se battaient, prit la parole et incita les soldats à imiter ceux-ci pour sauver la patrie : Salamine fut une écrasante victoire sur l'envahisseur. », site Gallodrome