Socrate, une grande figure d'Athènes      

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Texte 4

« Les derniers moments »

PLATON, Phédon 117a - 118a

INTRODUCTION

399 av. J. C. « Un vieillard boit la ciguë. Souriant, demi-couché, il vide la coupe homicide. Autour de lui, des jeunes gens sanglotent. Le bourreau détourne la tête. « Amis, pouquoi pleurer ? Prions les dieux qu'ils veillent au voyage. » C'est un soir très doux de printemps. Une trière en fête gagne le port. L'Hymette est violet et rose, et son reflet, d'un faible jour, éclaire encore les murs de la prison. L'ombre descend. Socrate est mort. » (A.- J. Festugière).

Entre le procès et la mort du philosophe, un mois s'est écoulé ; en effet, la théorie (ambassade sacrée) qui, chaque année, se rend à Délos pour y commémorer la victoire de Thésée contre le Minotaure, a quitté Athènes la veille du procès. Or l'exécution d'un citoyen ne pouvait avoir lieu pendant le temps de cette théorie.

Mais la trière est finalement rentrée et le jour est arrivé pour Socrate de boire la ciguë. Ses amis, présents quotidiennement tout au long du sursis d'un mois dont a bénéficié le philosophe, sont venus de bonne heure et cherchent encore à gagner du temps, suppliant Socrate d'attendre le coucher du soleil pour boire la coupe fatale. Celui-ci ne veut pas de délai et c'est dans la plus grande sérénité qu'il avale le breuvage, sous les yeux en pleurs de ses amis.

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