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Bibliographie - Cartes

Hannibal

Autour du TEXTE 1 :

Une anecdote significative rapportée par plusieurs auteurs : tout jeune, Hannibal aurait juré devant son père de vouer aux Romains une haine mortelle. C'est ce qu'il raconte à Antiochus, monarque de Syrie, en 193, à Ephèse.

  • Polybe, Histoires, III, 11, 5-7

"Quand mon père se disposa à entrer en Espagne avec une armée, je n'avais alors que neuf ans ; j'étais auprès de l'autel pendant qu'il sacrifiait à Jupiter. Après les libations et autres cérémonies prescrites, Hamilcar, ayant fait retirer tous les ministres du sacrifice, me fit approcher, et me demanda en me caressant si je n'aurais pas envie de le suivre à l'armée. Je répondis, avec cette vivacité qui convenait à mon âge, non seulement que je ne demandais pas mieux, mais que je le priais instamment de me le permettre ; là-dessus il me prit la main, me conduisit à l'autel, et m'ordonna de jurer sur les victimes que jamais je ne serais ami des Romains."

Lire le récit en grec

Pater meus, inquit, Hamilcar puerulo me, utpote non amplius VIIII annos nato, in Hispaniam imperator proficiscens Carthagine, Ioui optimo maximo hostias immolauit. Quae diuina res dum conficiebatur, quaesiuit a me, uellemne secum in castra proficisci. Id cum libenter accepissem atque ab eo petere coepissem, ne dubitaret ducere, tum ille `Faciam', inquit `si mihi fidem, quam postulo, dederis.' Simul me ad aram adduxit, apud quam sacrificare instituerat, eamque ceteris remotis tenentem iurare iussit numquam me in amicitia cum Romanis fore.

"Mon père Hamilcar, quand j’étais petit enfant, puisque je n’avais pas plus de neuf ans, partant de Carthage pour l’Espagne en qualité de général, immola des victimes au grand Jupiter. Pendant que le sacrifice se faisait, il me demanda si je voudrais partir avec lui pour l’armée. Comme j’eus reçu cette proposition avec plaisir, et que je me fus mis à le prier de ne pas hésiter à m’emmener : Je le ferai, si tu me donnes la parole que je te demande. Et en même temps il me conduisit à l’autel, où il avait commencé à sacrifier ; et tous les autres assistants étant écartés, il m’ordonna, pendant que j’y posais la main, de jurer que je ne serais jamais en amitié avec les Romains."

  • Tite-Live, Histoire romaine, XXI, 1, 4

Fama est etiam Hannibalem annorum ferme nouem, pueriliter blandientem patri Hamilcari ut duceretur in Hispaniam, cum perfecto Africo bello exercitum eo traiecturus sacrificaret, altaribus admotum tactis sacris iure iurando adactum se cum primum posset hostem fore populo Romano.

On rapporte aussi qu'Hannibal, à peine âgé de neuf ans, au milieu des caresses enfantines qu'il faisait à son père, le supplia de l'emmener en Espagne. La guerre d'Afrique venait d'être heureusement terminée, et Hamilcar, sur le point d'entreprendre une expédition nouvelle, offrait un sacrifice aux dieux ; il fait avancer son fils au pied des autels, et lui ordonne de jurer, en étendant la main sur la victime, qu'au plus tôt il sera l'ennemi de Rome.

Alcibiade Didascaux chez les Romains

Autour du TEXTE 2 :

Pour des hypothèses concernant l'itinéraire d'Hannibal en Gaule, consulter l'article de Jona Lendering, d'où est issue la carte qui suit :

L'épisode du passage des Alpes a inspiré des artistes.
Les éléphants étaient déjà enrôlés par Pyrrhus.

Autour du TEXTE 3 :

La bataille de Trasimène est aussi racontée par Plutarque. Lire l'extrait en français, en grec.

Alcibiade Didascaux chez les Romains

Le déroulement de la bataille, une carte extraite du site de Hilary Gowen :

et une animation ici (cliquer sur un des drapeaux en haut, à droite)