HORACE
: Odes, III, 13 (vers 1-8)
O
fontaine de Bandusie, plus claire que le cristal, digne d'un vin doux
accompagné de fleurs, demain tu recevras l'offrande d'un chevreau
à qui son front gonflé de cornes naissantes promet et Vénus et ses
combats. En vain, car il tachera de son sang rouge tes eaux glacées,
ce rejeton d'un troupeau volage. Toi, l’impitoyable saison de la Canicule
ardente ne sait pas t'atteindre, toi, tu offres une aimable fraîcheur
aux taureaux fatigués par le soc et au bétail errant. Tu seras, toi
aussi, au nombre des fontaines célèbres, puisque je dis l’yeuse dressée
sur les rochers creux d'où jaillissent en bondissant tes eaux babillardes.
|