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HORACE
: Odes, III, 30 (vers 1 à 9)
J'ai achevé un monument plus durable que le bronze et plus altier
que la rouille royale des pyramides, que ni la pluie vorace ni l'Aquilon
déchaîné ne sauraient détruire ou, innombrable, la chaîne des années
et la fuite des âges. Je ne mourrai pas tout entier et une partie
nombreuse de moi-même échappera à Libitina ; sans cesse, moi, par
la gloire de la postérité, je grandirai toujours jeune, tant que du
Capitole le pontife scandera les marches en compagnie de la vierge
silencieuse.
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