Xénophon (426-354 av. J. C.)

Extrait du cours de M. Mund-Dopchie, HISTOIRE DE LA LITTERATURE GRECQUE, chapitre VII, la prose athénienne aux Ve et IVe siècles

Né dans le dème d'Erchia, en Attique, dans les premières années de la guerre du Péloponnèse, Xénophon appartenait à une riche famille aristocratique. Il fréquenta les sophistes et devint l'élève de Socrate.
Hostile à la restauration de la démocratie survenue après la tyrannie des Trente, il partit avec des Grecs combattre pour Cyrus le Jeune, fils de Darius II, qui s'opposait à son frère Artaxerxès II. Les Grecs furent victorieux dans la bataille de Cunaxa, en 401 av. J. C., mais Cyrus fut tué au cours du combat. Peu après, le chef grec, le Spartiate Cléarque fut pris et exécuté. Xénophon, élu commandant de l'arrière-garde de l'armée des mercenaires grecs, conduisit la retraite des « Dix Mille » : on connaît le célèbre cri « thalatta ! thalatta ! » qui fut poussé par les Grecs retrouvant le Pont-Euxin au sortir des montagnes.
Mal accueilli à son retour à Athènes, Xénophon partit à Sparte, où il fit partie des troupes du roi Agésilas II qui guerroyaient en Perse. C’est pourquoi il fut banni par Athènes, alors alliée des Perses, et dépossédé de ses biens : en 394 av. J. C., il se battit même contre les Athéniens à Coronée. Le bannissement fut levé en 367 av. J. C., à l’occasion d’un retournement d’alliance qui associait Athènes et Sparte contre Thèbes. Xénophon revint dans sa patrie et y mourut.

Xénophon évoque Socrate dans quatre oeuvres : Les Mémorables, Le Banquet, l'Economique et l'Apologie. Il en dresse un portrait bien différent de celui du personnage de Platon et parfois en contradiction avec lui. Si l'on préfère, en général, celui de Platon, c'est que Xénophon n'était pas philosophe et l'image qu'il donne de la personnalité de Socrate ne permet guère d'expliquer l'admiration que ce dernier a suscitée.

Lire un extrait des Mémorables

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