Aristophane prend la parole : éloge d'un dieu ami des hommes...

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Le discours d'Aristophane intervient après celui de Pausanias et celui d'Eryximaque : le poète comique propose à son tour d'évoquer, mais à sa façon, le thème de l'amour. Voici l'exorde de son discours laudatique.

Oui, Eryximaque, dit Aristophane, j'ai l'intention de parler autrement que vous ne l'avez fait, toi et Pausanias. Il me semble en effet que les hommes ne se sont nullement rendu compte de la puissance d'Eros; s'ils s'en rendaient compte, ils lui consacreraient les temples et les autels les plus magnifiques et lui offriraient les plus grands sacrifices, tandis qu'à présent on ne lui rend aucun de ces honneurs, alors que rien ne serait plus convenable. Car c'est le dieu le plus ami des hommes, puisqu'il les secourt et porte remède aux maux dont la guérison donnerait à l'humanité le plus grand bonheur. Je vais donc essayer de vous initier à sa puissance, et vous en instruirez les autres.

Καὶ μήν, ὦ Ἐρυξίμαχε, εἰπεῖν  τὸν Ἀριστοφάνη, ἄλλῃ γέ πῃ ἐν νῷ ἔχω λέγειν ἢ ᾗ σύ τε καὶ Παυσανίας  εἰπέτην. Ἐμοὶ γὰρ δοκοῦσιν  ἅνθρωποι  παντάπασι  τὴν τοῦ ἔρωτος δύναμιν οὐκ ᾐσθῆσθαι, ἐπεὶ αἰσθανόμενοί  γε μέγιστ´  ἂν αὐτοῦ ἱερὰ κατασκευάσαι  καὶ βωμούς, καὶ θυσίας ἂν ποιεῖν μεγίστας, οὐχ ὥσπερ νῦν τούτων οὐδὲν γίγνεται  περὶ αὐτόν, δέον πάντων μάλιστα γίγνεσθαι. Ἔστι γὰρ θεῶν φιλανθρωπότατος, ἐπίκουρός  τε ὢν τῶν ἀνθρώπων  καὶ ἰατρὸς τούτων ὧν ἰαθέντων  μεγίστη  εὐδαιμονία  ἂν τῷ ἀνθρωπείῳ  γένει εἴη. Ἐγὼ οὖν πειράσομαι  ὑμῖν εἰσηγήσασθαι  τὴν δύναμιν αὐτοῦ, ὑμεῖς δὲ τῶν ἄλλων διδάσκαλοι  ἔσεσθε.

 

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