Objectifs □ fresque n°I □ n°II □ n°III □ n°IV □ n°V □ n°VI □ n°VII □ n°VIII Conjugaison : le présent de l'indicatif actif

FRESQUES DE POMPEI : Quid agis ? Les désinences du présent de l'indicatif à la voix active

□□□□ Les amours des dieux : l'enlèvement d'Europe □□□□□

Fresque nue  ●Fresque avec phylactères en latin  ● Lecture des sources Analyse de la fresqueVÉRIFICATION DES ACQUIS

Les Métamorphoses d'Ovide, Livre II vers 847 à 875.

Retrouvez dans la traduction française les expressions en couleur dans le texte latin

[...] sceptri grauitate relicta
ille pater rectorque deum, cui dextra trisulcis
ignibus armata est, qui nutu concutit orbem,


[2,850] induitur faciem tauri mixtusque iuuencis
mugit et in teneris formosus obambulat herbis.
quippe color niuis est, quam nec uestigia duri
calcauere pedis nec soluit aquaticus auster.
colla toris exstant, armis palearia pendent,
cornua uara quidem, sed quae contendere possis
facta manu, puraque magis perlucida gemma.
nullae in fronte minae, nec formidabile lumen:
pacem uultus habet. Miratur Agenore nata,
quod tam formosus, quod proelia nulla minetur;


[2,860] sed quamuis mitem metuit contingere primo,
mox adit et flores ad candida porrigit ora.
gaudet amans et, dum ueniat sperata uoluptas,
oscula dat manibus; uix jam, uix cetera differt;
et nunc adludit uiridique exsultat in herba,
nunc latus in fuluis niueum deponit harenis;
paulatimque metu dempto modo pectora praebet
uirginea plaudenda manu, modo cornua sertis
impedienda nouis; ausa est quoque regia uirgo
nescia, quem premeret, tergo considere tauri,


  [2,870] cum deus a terra siccoque a litore sensim
falsa pedum primis uestigia ponit in undis;
inde abit ulterius mediique per aequora ponti
fert praedam: pauet haec litusque ablata relictum
respicit et dextra cornum tenet, altera dorso
imposita est
; tremulae sinuantur flamine uestes.

Le père et le souverain des dieux renonce à la gravité du sceptre; et celui dont un triple foudre arme la main, celui qui d'un mouvement de sa tête ébranle l'univers,         

     

[2,850] prend la forme d'un taureau, se mêle aux troupeaux d'Agénor, et promène sur l'herbe fleurie l'orgueil de sa beauté. Sa couleur est celle de la neige que n'a point foulée le pied du voyageur, et que n'a point amollie l'humide et pluvieux Auster. Son col est droit et dégagé. Son fanon, à longs plis, pend avec grâce sur son sein. Ses cornes petites et polies imitent l'éclat des perles les plus pures; et l'on dirait qu'elles sont le riche ouvrage de l'art. Sur son front aucune menace; dans son regard, rien de farouche; et son expression est pacifique. La fille d'Agénor l'admire. Il est si beau ! Il ne respire point les combats.    

 

[2,860] Mais, malgré sa douceur, elle n'ose d'abord le toucher. Bientôt rassurée, elle s'approche et lui présente des fleurs. Le dieu se réjouit; il donne un baiser sur ses mains, et retient avec peine les transports dont il est enflammé. Tantôt il joue et bondit sur l'émail des prairies; tantôt il se couche sur un sable doré, qui relève de son corps la blancheur éblouissante. Cependant Europe moins timide, porte sur sa poitrine une main douce et caressante. Elle pare ses cornes de guirlandes de fleurs. Ignorant que c'est un dieu, que c'est un amant qu'elle flatte, elle ose enfin se placer sur le dos du taureau.             

 

[2,870] Alors le dieu s'éloignant doucement de la terre, et se rapprochant des bords de la mer, bat d'un pied lent et trompeur la première onde du rivage; et bientôt, fendant les flots azurés, il emporte sa proie sur le vaste océan. Europe tremblante regarde le rivage qui fuit; elle attache une main aux cornes du taureau; elle appuie l'autre sur son dos; et sa robe légère flotte abandonnée à l'haleine des vents.          

http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/ovideII/lecture/12.htm