Objectifs □ tableau n°I □ n°II □ n°III □ n°IV □ n°V □ n°VI □ n°VII □ n°VIII □ n°IX □ n°X □ n°XI □ n°XII □ le présent de l'indicatif actif □ les déclinaisons |
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MYTHES ET PEINTURES : La phrase simple en latin (sujet/verbe/complément) □□□□ Cruauté des dieux : Héro et Léandre □□□□□ |
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LEANDRI ET HERUS FABULA, Premier mythographe du Vatican, livre I, chapitre 28
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Sestus et Abydus urbes uicinae erant, et interfluentis maris arto diuisae. Una earum celebris extitit per Leandrum, pulcherrimum juuenem; altera per Heron, pulcherrimam mulierem; quibus absentibus, amor imis concaluit mentibus. Juuenis autem, impatiens ignis, omni modo quaerebat obtinendae uirginis copiam. Sed nullo ad Heron terra aditu inuento, simul calore et audacia impulsus, se ponto tradidit; sicque natando singulas noctes puellam adiit, oblato ex aduerso turris lumine, puellae studio, quo nocturnum iter ad eam dirigere posset. Quadam uero nocte cum acrius solito imminens uentus faculam extingueret, errando et inscius quo cursum teneret, nando interiit. Cujus corpus cum postero die ejectum in litore fluctibus Hero uidisset, dolore instincta a culmine cecidit. Sic cum quo sortita fuit partem mundanae uoluptatis, cum eo et pertulit damnum mortiferae acerbitatis. |
Sestos et Abydos étaient des cités voisines séparées par un étroit bras de mer. La première cité était célèbre à cause de Léandre, un très beau jeune homme, l’autre à cause d’Héro, une femme très belle. Comme ils étaient loin l’un de l’autre, l’amour pénétra jusqu’au plus profond de leur esprit. Le jeune homme incapable de supporter ce feu cherchait par tous les moyens la façon de posséder la vierge ; ne trouvant pas la façon de se rendre vers Héro par voie de terre, il se jeta à la mer, poussé par la chaleur de la passion et l’audace, et c’est à la nage qu’il se rendait chaque nuit chez la jeune fille, grâce à une lumière qu’elle avait soin de placer dans la tour sur l’autre rive, qui guidait son chemin dans la nuit. Mais une nuit, alors que le vent, qui soufflait plus fort que d’habitude, avait éteint la flamme, il s’égara, et, sans plus savoir où il fallait aller, se noya. Le lendemain, la mer rejeta le corps sur le rivage ; Héro le vit et, de douleur, se précipita dans la vide. Ainsi, avec celui en compagnie duquel elle avait partagé les plaisirs de ce monde, elle souffrit la peine d’un sort cruel et funeste. |