ESOPE, Fables

 

DOCUMENT : Comparaison de textes

 

Source : lafontaine.net

W. Aractingy 73 x 92 cm, Mars 1989

 

 

Les Pots, Esope

Un pot de terre et un pot de cuivre étaient emportés par le courant d'une riveté. Le pot de terre dit au pot de cuivre : «Nage loin de moi, pas à mes côtés ; car si tu me touches, je vole en éclats, même si je m'approche de toi sans le vouloir.» La vie n'est pas sûre pour le pauvre qui a pour voisin un prince rapace.

 

Le Pot de terre et le Pot de fer, La Fontaine

Le pot de fer proposa
Au pot de terre un voyage.
Celui-ci s'en excusa,
Disant qu'il ferait que sage
De garder le coin du feu,
Car il lui fallait si peu,
Si peu, que la moindre chose
De son débris serait cause :
Il n'en reviendrait morceau.
"Pour vous, dit-il, dont la peau
Est plus dure que la mienne,
Je ne vois rien qui vous tienne.
-Nous vous mettrons à couvert,
Repartit le pot de fer :
Si quelque matière dure
Vous menace d'aventure,
Entre deux je passerai,
Et du coup vous sauverai."
Cette offre le persuade.
Pot de fer son camarade
Se met droit à ses côtés.
Mes gens s'en vont à trois pieds,
Clopin-clopant comme ils peuvent,
L'un contre l'autre jetés
Au moindre hoquet qu'ils treuvent.
Le pot de terre en souffre; il n'eut pas fait cent pas
Que par son compagnon il fut mis en éclats,
Sans qu'il eût lieu de se plaindre .

Ne nous associons qu'avecque nos égaux,
Ou bien il nous faudra craindre
Le destin d'un de ces pots .

 


Menu / Environn. / Objectifs / Textes / Vocabulaire / Grammaire / Documentation / Activités / Outils
Sugg. pédagogiques / Forum / Grands débutants / Conseils aux élèves / Ministère / Université / Crédits / Statistiques

 

 

 

Responsable pédagogique et contact FR : G. Cherqui

Editrice de la leçon : S. Van Esch

Dernière mise à jour : 21 juillet 2005