Ovide, Métamorphoses, IX, v. 250-272 :
Autrefois, lorsqu’Hercule épousa Déjanire, ils durent traverser les eaux en crue de l’Événus (en Étolie, Grèce centrale). Le centaure Nessos prit Déjanire sur ses épaules, pendant que son mari traversait à la nage. Mais le centaure chercha à la violer. Aussitôt elle hurla. Hercule, parvenu sur l’autre berge, se saisit de son arc et transperce d’une flèche le centaure. Avant de mourir il offrit sa tunique maculée de son sang empoisonné à la jeune épouse, lui révélant que le vêtement ensanglanté lui permettrait de raviver l’amour.

C’est ainsi que bien des années après cette aventure, Déjanire persuadée que son mari aime une autre femme Iole, envoie une tunique en présent à son époux sur le chemin du retour. Mais la tunique le brûle. Il ne peut l’ôter sous peine de s’arracher la peau. Pour cesser de souffrir, ses compagnons dressent un bûcher sur le Mont Oeta.

Voici le discours de Jupiter pendant que le corps de son fils s’embrase :

 

250 Omnia qui vicit, vincet, quos cernitis, ignes;
252 [...] aeternum est a me quod traxit. [...]
254 idque ego defunctum terra caelestibus oris
255 accipiam, cunctisque meum laetabile factum
256 dis fore confido. Siquis tamen Hercule, siquis
257 forte deo doliturus erit, data praemia nolet
258 Sed meruisse dari sciet invitusque probabit."
259 Adsensere dei ; conjunx quoque regia visa est
260 cetera non duro [...]
268 Sic ubi mortales Tirynthius exuit artus,
269 parte sui meliore viget maiorque videri
270 coepit et augusta fieri gravitate verendus.
271 Quem pater omnipotens inter cava nubila raptum
272 quadrijugo curru radiantibus intulit astris.