Itinéraire de lecture:
Jules César,
Commentarii De Bello Gallico , VII

 

texte 7 : [7, 89 ] LXXXIX

 

Vercingétorix se rend à César.

Postero die Vercingetorix (1) [concilio convocato ] (2) [id bellum se suscepisse non suarum necessitatium, sed communis libertatis causa demonstrat, et quoniam sit fortunae cedendum, ad utramque rem se illis offerre, seu morte sua Romanis satisfacere seu vivum tradere velint ]. Mittuntur de his rebus ad Caesarem legati. Iubet (3) [ arma tradi ] ,[ principes produci ]. Ipse in munitione pro castris consedit: eo duces producuntur; Vercingetorix deditur, arma proiciuntur. Reservatis Aeduis atque Arvernis, si per eos civitates reciperare posset, ex reliquis captivis toto exercitui capita singula praedae nomine distribuit. Le lendemain Vercingétorix convoque l'assemblée, et dit : "Qu'il n'a pas entrepris cette guerre pour ses intérêts personnels, mais pour la défense de la liberté commune; que, puisqu'il fallait céder à la fortune, il s'offrait à ses compatriotes, leur laissant le choix ou d'apaiser les Romains par sa mort ou de le livrer vivant." On envoie à ce sujet des députés à César. Il ordonne qu'on lui apporte les armes, qu'on lui amène les chefs. Assis sur son tribunal, à la tête de son camp, il fait paraître devant lui les généraux ennemis. Vercingétorix est mis en son pouvoir; les armes sont jetées à ses pieds . A l'exception des Edues et des Arvernes, dont il voulait se servir pour tâcher de regagner ces peuples, le reste des prisonniers fut distribué par tête à chaque soldat, à titre de butin.

 

Renvois au précis grammatical

(1) : ablatif absolu

(2) : discours indirect

(3) : proposition subordonnée infinitive

 

 

Vocabulaire à étudier

fortuna, ae, f. : ( racine de fors : chance, hasard ) :fortune ( divinité ) et bonne ou mauvaise fortune, sort, destin, puis uniquement bonne fortune, chance, bonheur.Au pl. fortunae = dons de la fortune, richesses.




legatus, i, m. : ce mot se rattache à lex, legis, f. : loi, obligation écrite et promulguée. D'où legatus : fondé de pouvoir, chargé réglementairement d'une fonction. Par suite : 1) ambassadeur, envoyé, député. 2) lieutenant, assesseur du général.

Le général a au-dessous de lui deux ou trois légats, sortes d'aides de camp, choisis par lui ou désignés par le Sénat. legatus propraetore : légat propréteur. Le premier des légats de César ( qui en eut jusqu'à dix ) avait rang de préteur. Labiénus fut le plus célèbre. Il pouvait remplacer César en cas d'absence ou dans certaines campagnes. legatos mittere : envoyer une ambassade.




princeps, ipis, n. m. et adj. : 1) qui occupe le premier rang, premier en dignité, en considération.2) chef

principes civitatis : les premiers, les notables de la cité

principes : désigne les soldats qui combattent au second rang après les hastati et les triarii.




munitio, ionis, f. : ouvrage de fortification, retranchement, ligne fortifiée.



dux, ducis, m. : 1) guide ( celui qui conduit ) 2) général, chef, celui qui dirige l'armée.

Général en chef, proclamé imperator s'il avait remporté une grande victoire, il possédait l'imperium, c'est-à-dire, outre le commandement militaire, le droit de lever des troupes, de nommer des officiers, de châtier les soldats. Son insigne était le paludamentum, manteau écarlate.





exercitus, us, m. : armée.

L'ensemble des citoyens romains étaient tenus au service militaire et pouvait çetre appelé à servir. Jusqu'à Marius, il n'y avait pas d'armée permanente. L'appel n'a lieu qu'en cas de guerre. Le tirage au sort fournit les contingents nécessaires. Les mobilisables sont juniores de 17 à 46 ans, puis seniores jusqu'à 60 ans. A partir de Marius, on accepte dans l'armée les proletarii. Les engagements volontaires se multiplient. L'armée devient permanente. L'armée de César comprenait aussi ( ou englobait dans la suite ) des musiciens ( tubicines = trompettes ), des ordonnances ( calones ), esclaves au service d'officiers, des valets d'écurie ( muliones ) pour les bêtes de somme, des espions ( speculatores ) au service du général, des interprètes, des vivandiers ou des marchands qui achetaient aux soldats du butin ou leur vendaient un complément de nourriture.


 

 

 

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Dernière mise à jour : 05 mars 2005